L’injection de cette toxine est la solution la plus vendue au monde pour faire disparaître les rides. Mais ce que le public ne sait pas, c’est qu’elle implique le sacrifice de milliers de souris… One Voice s’associe à l’association « Doctors Against Animal Experiments » pour dénoncer cette pratique. Aidez-nous : signez et diffusez la pétition !
La toxine botulique, c’est quoi ?
La toxine botulique est produite par une bactérie qui prolifère notamment dans la viande en boîte avariée. Identifiée en 1895, elle est à l’origine de la maladie du botulisme. Elle a été purifiée
pour la première fois en 1946 et ses effets paralysants ont été testés sur des singes… Utilisée dès le début des années 1980 pour traiter le strabisme et le torticolis spasmodique, elle permet de
traiter aujourd’hui plus de 50 maladies nerveuses et musculaires. Son efficacité sur les rides du visage a été démontrée en 1992, et son usage cosmétique s’est répandu depuis.
Elle est aujourd’hui vendue sous différentes dénominations commerciales.
Du poison pour figer les visages…
Cette neurotoxine produite par la bactérie Clostridium botulinum, est un des poisons les plus puissants connus à ce jour. Une quantité infinitésimale suffit à stopper les signaux de transmission entre les nerfs et les muscles dont la contraction devient impossible et donne ainsi cet aspect lisse au visage.
Des tests répétés sur les souris …
Il existe plusieurs types de toxines botuliques, répertoriées par lettre (A, B, C, D…) suivant leur utilisation. Dû à son extrême dangerosité, tous les lots de toxine botulique A (celle utilisée
en cosmétologie) sortant des usines de fabrication doivent être testés en laboratoire pour en contrôler la puissance. On injecte donc différentes doses du poison dans l’abdomen des souris. Le but
est de déterminer celle qui provoque exactement la mort de la moitié des souris utilisées pour le test (méthode appelée LD50 pour « Dose Létale tuant 50 % des animaux »).
Ces souris sont alors soumises à de terribles souffrances entraînant des paralysies, des troubles de la vision et des détresses respiratoires. Après 3 à 4 jours d’agonie, elles meurent par
suffocation.
Environ 100 souris sont utilisées pour chaque lot de toxine produite, ce qui représente environ 30 000 souris torturées et tuées chaque année pour un pays producteur comme l’Allemagne.
Pourtant, des alternatives existent
Plusieurs alternatives ont été développées à l’échelle internationale. Suivant les pays et les firmes, les méthodes utilisées diffèrent. Parmi elles, certaines permettent de réduire le nombre d’animaux sacrifiés mais ne l’évitent pas. D’autres protocoles de biologie moléculaire se concentrent sur l’action d’anticorps sur la toxine botulique, évitant ainsi de travailler directement sur des animaux vivants. Bien que ces anticorps soient fabriqués par des animaux en laboratoire, ils évitent la mort de milliers de souris chaque année.
La compétitivité engendre la souffrance
C’est la Pharmacopée Européenne qui valide la production, les labels, les tests et les méthodes utilisés pour tous les produits pharmaceutiques au niveau international.
Cet organisme préconise l’utilisation de la méthode LD50 sur les souris pour tester les lots de toxine botulique sauf si les méthodes alternatives fournissent exactement le même résultat que le
test LD50. Dans ce cas, elles sont validées et autorisées, comme c’est déjà le cas pour les tests ELISA et les essais sur les Endopeptidases (qui utilisent des anticorps). Pour voir enfin
disparaître l’utilisation des tests LD50, il faudrait qu’au moins 3 fabricants utilisent la même méthode or chacun d’entre eux développent leur propre test dans le but d’être le plus compétitif
et concurrentiel possible. De ce fait, aussi longtemps que ces firmes ne s’entendront pas sur une seule méthode commune, les tests LD50 resteront les seuls tests de référence….
L’enjeu
Relayée par les médias, l’utilisation de la toxine botulique ne cesse de s’accroître et d’alimenter un business dont les profits ont été multipliés par 30 au cours des 10 dernières années. Tout utilisateur est potentiellement fidélisé puisque l’effet de la paralysie musculaire s’estompe au bout de 3 à 6 mois… Une nouvelle injection est alors nécessaire. Or avec la demande, le nombre de lots produits augmente, de même que le nombre de souris sacrifiées…
La problématique est méconnue du grand public. Tous, et en particulier les chirurgiens esthétiques et les dermatologues, doivent savoir ce que cache cette pratique ! La lutte contre les rides ne mérite pas autant de souffrance et de morts…
One Voice - Octobre 2011