Des souris résistantes aux poisons arrivent en Europe !

Un croisement pourrait expliquer cette évolution qui menace déjà le sud de la France.

Après l'homme-araignée (Spider-Man), voici venir «supersouris». Mais ce n'est pas une super­production hollywoodienne ni une bonne nouvelle. Cette nouvelle souris, qui a toutes les apparences de notre banale souris domestique (Mus musculus), est en passe de devenir résistante aux souricides à base d'anticoagulants les plus courants et les plus efficaces.

Des chercheurs américains affirment, dans la revue Current Biology, que cette résistance est due à un croisement génétique très particulier avec une autre espèce de souris, Mus spretus, dite souris à queue courte, venue d'Afrique du Nord au néolithique, et que l'on croyait jusqu'alors incapable de se croiser avec la souris commune. Cette espèce à queue courte est plus «forte» que l'autre, mais moins prolifique. Sa découverte dans le sud de la France ne date que de dizaines d'années. Les muridés, souris, rats ou mulots, sont actuellement le groupe dominant des mammifères (au moins 500 espèces). Si une catastrophe planétaire survenait et entraînait la disparition de tous les animaux pesant plus de 100 grammes, eux survivraient et pourraient repeupler la Terre. Il faut dire que ces rongeurs disposent d'«armes» très puissantes: ils savent courir, grimper, nager ; ils sont omnivores et leurs mâchoires leur permettent de se nourrir de tout (ils ont un côté écureuil qui les incite à faire des réserves, ou à se servir dans celles des autres) ; enfin, ils se reproduisent «comme des lapins», et encore plus vite.

Un possible transfert de gènes


La question scientifique qui se pose est: comment deux espèces différentes peuvent avoir «échangé» des gènes autrement que par croisement sexuel? D'où vient ce «mariage» génétique? «Ces deux espèces de souris sont clairement distinctes depuis 1,5 ou 3 millions d'années, explique le professeur Michael Khon, de la Rice University de Houston, au Texas. Il y a en fait beaucoup de barrières génétiques entre elles. Et si progéniture il y a entre les deux, elle est stérile. Il y a donc peut-être un autre mécanisme à l'œuvre pour pouvoir donner naissance à des femelles fertiles.» S'agirait-il d'un transfert de gènes comme chez les bactéries ou les plantes?

D'autres chercheurs contestent cette hypothèse. Ils soulignent que la pression exercée par un pesticide conduit fréquemment à l'émergence d'individus résistants, sans qu'il y ait besoin d'échanges génétiques. D'autant que la croissance des populations humaines, le développement des voyages intercontinentaux, aussi bien de personnes que de marchandises, pourraient conduire, sous cette pression, à l'émergence d'autres rongeurs résistants à leurs pesticides. Comme des rats. Impossible à contrôler.

Les poisons foudroyants ou lents sont-ils pour autant à ranger au rayon des vieilleries démodées? Il est trop tôt pour le dire. De toute façon, soulignent des spécialistes, ces petits animaux ne sont pas vraiment bêtes et ils apprennent assez vite à séparer le bon grain de l'ivraie et à éviter les poisons qu'on leur destine.

Le Figaro.fr - 16 Août 2011

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