Vous avez déjà des souris depuis quelques temps, mais avez envie d'offrir plus de compagnie à votre(vos) femelle(s) ?
Ou peut-être plutôt l'envie de vous lancer dans les petits mâles ?
Pour ce faire, certaines règles sont à suivre méticuleusement afin que la rencontre se fasse dans de bonnes conditions, afin d'espérer par la suite que la ou les petites nouvelles s'intègrent
rapidement.
A savoir cependant qu'un pourcentage de chance de réussite ne peut être donné dans le sens où chaque souris dispose de son propre caractère.
Cet article ne traite que de l'intégration souris/souris, la cohabitation inter-espèces étant tout à fait proscrite !
La quarantaine
Pour commencer, nous allons parler d'un point trop souvent oublié mais pourtant très important et ce, quelque soit la provenance de votre nouvel animal ; la
quarantaine !
Il s'agit en fait de la période d'isolation dont la durée est fixée habituellement à quarante jours, délai techniquement bien supérieur à la période d'incubation de certaines
maladies, afin de protéger les pays l'appliquant d'une contagion.
De ce fait, qu'elle ait été achetée en animalerie, adoptée suite à un sauvetage ou choisie au sein d'un élevage amateur, chaque souris doit subir une quarantaine de minimum trois semaines,
afin de vérifier que cette dernière n'est ni porteuse d'un virus, de bactéries, ou encore l'hôte de parasites (internes ou externes).
Pour ce faire, elle doit être placée seule (ou avec les autres souris arrivées en même temps qu'elle) dans une cage située dans une pièce différente de vos autres souris, afin de
limiter la contamination par voie aérienne. Les sorties doivent se faire sur une surface facile à nettoyer et sur laquelle vos autres souris ne doivent avoir aucun contact.
Lorsque vous souhaiter la manipuler, veillez à ce qu'elle ne grimpe pas sur vos vêtements, sauf si vous vous changer avant d'aller voir vos autres animaux. N'oubliez pas de bien vous
désinfecter les mains.
Au sujet des parasites internes, ils se
manifestent généralement bien après la quarantaine par des symptômes variables (amaigrissements, diarrhées, etc.).
Il serait donc bien utile d'infirmer ou non leur présence par une coprologie faite en clinique vétérinaire. Le coût de cette étude de selles tourne assez souvent entre 10 et
15€.
L'intégration
Une fois la période de quarantaine révolue, et qu'aucune de vos nouvelles souris n'a présenté de symptômes étranges, vous pouvez dès lors procéder à l'intégration.
Elle consiste en l'association de deux groupes de souris qui ne se connaissent encore absolument pas. Il est donc normal de s'attendre à quelques accrochages, sous forme
d'arrachage de poils et de courses-poursuite. Ces derniers sont de plus favorisés par une différence d'âge importante, paramètre à prendre en considération.
Il est tout à fait déconseillé d'intégrer une femelle
pendant le stade de la gestation, tout comme de l'allaitement, et ce jusqu'à ce que les petits soient en âge d'évoluer seuls.
Pour plus d'information, reportez-vous à l'article intitulé « Gestation et mise bas »
Assurez-vous que les souris à intégrer sont bien toutes du même sexe ; il serait mal venu qu'un mâle se soit glissé parmi les femelles !
Pour commencer, il est fortement conseillé de se faire rencontrer deux souris totalement inconnues l'une de l'autre sur un terrain que l'on considère comme étant neutre : aucune
souris n'a pu laisser son odeur corporelle au préalable. Généralement, on peut utiliser une serviette ou un tissu propre, ou encore la baignoire en prenant bien soin de fermer la bouche
d'évacuation d'eau.
On considère qu'une rencontre quotidienne d'une durée de 10 minutes sera le minimum, sachant qu'une seconde serait fortement appréciable. Ainsi, si pendant une
semaine, ces rencontres semblent se dérouler correctement - sans morsures à sang j'entends - il sera alors possible de tenter une véritable première intégration en cage.
Avant de précipiter les choses, assurez-vous que la cage en question propose un espace suffisant pour le nombre de souris total et qu'elle a
été nettoyée à fond si l'un des deux groupes y a déjà été mis en contact, afin qu'aucune odeur ne subsiste. Une fois la litière - fraichement
sortie du paquet - étalée dans le fond de la cage, ne laissez qu'une gamelle d'eau pour commencer.
Intégrez alors toutes les souris en même temps, qu'elles puissent découvrir leur nouvel environnement ensemble.
Comme dit plus haut, il est possible que certaines n'acceptent pas tout de suite la présence de nouvelles souris à leur côté, et se montrent de ce fait quelque peu réticentes. Cependant, pas de
panique ; même si les couinements poussés par les souris coursées sont parfois un peu impressionnants, il ne faut pas s'imposer tant qu'aucune morsure n'est faite à sang, afin de
laisser la hiérarchie se mettre en place de façon bien souvent durable.
Si ce n'est pas le cas, et que les petits coups de dents évoluent en réelles morsures, il ne faut pas hésiter à séparer les deux groupes, ou uniquement les souris qui se battent,
en vous munissant éventuellement de gants épais.
Si malgré tous vos efforts, l'intégration semble être vouée
à l'échec, il existe une autre méthode qui a fait ses preuves chez moi. Il s'agissait en fait d'intervertir les souris de cage, en mettant donc les nouvelles dans la cage des
anciennes et vice-versa pendant une semaine environ, afin que les deux groupes reconnaissent mutuellement l'odeur de l'autre.
Enfin, certaines femelles ne supportant finalement aucune compagnie, qu'elle soit d'ordre féminine ou masculine, seront donc vouées à vivre seules jusqu'à la fin de leur vie. Il
est alors évident qu'elles demanderont un intérêt aussi important qu'un mâle seul.
Concernant les intégrations entre mâles, quelques
précautions sont à prendre et surtout à ne pas négliger !
La meilleure méthode consiste finalement à intégrer les jeunes mâles avec un autre groupe de mâles adultes dès le sevrage, soit environ trois semaines. A cet âge, les petits
mâles ne sont pas encore matures sexuellement et se soumettront donc à la dominance des mâles plus âgés.
Cependant, une fois que les jeunes atteindront leur maturité sexuelle, il est fortement probable que des bagarres virulentes éclatent au sein du groupe. Vérifiez que ces altercations ne vont
jamais plus loin qu'un simple arrachage de poils.
Ce genre de cohabitation mâle/mâle est réservée aux personnes suffisamment expérimentées pour déterminer s'il est judicieux ou pas de séparer un mâle perturbateur du groupe, dans
le but éventuel de le castrer.
En effet, n'oublions pas que les bagarres de mâles peuvent tout à fait conduire au décès de l'un d'entre eux !
Les intégrations mâle/femelle sont réservées aux
personnes suffisamment averties pour faire de la reproduction !
N'oubliez pas qu'une seule portée peut parfois être composée d'une vingtaine de petits, et qu'il en va de votre responsabilité de les manipuler et de les placer par la suite, ou
de garder l'intégralité de la portée si jamais personne n'en veut.
Dans le cas d'un échec quant à la cohabitation mâle/mâle, il faudra disposer d'autant de cages que de mâles !
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